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Inini 2000
1 mars 2008

inini 2

 

Dimanche 22 10 2000 - 22 H

Cayenne - Central Hôtel

Après trois semaines de pérégrinations sur la crique Limonade, l'Inini, l'Alawa, l'Alitani, où, pour les initiés, les conditions d'hygiène et de confort sont loin d'être réunies .........  Une chambre, la  climatisation, une baignoire, une douche, deux douches, un grand lit, des draps blancs, une sensation divine de bien-être et de bonheur ineffable.
Morphée s'empare de mon corps, Satan de mon âme, je n'ai même  pas le temps de faire un clin d'oeil à Eros, je m'endors rapidement et béatement...
Joël et Moïse qui redoutaient l'éventuel inconfort du hamac n'ont pas goûté aux mêmes délices d'une nuit réparatrice.
Quant à Bernard, toujours égal à lui-même, il ne déroge pas à ses fâcheuses habitudes  d'insomniaque.

Six années après notre première expédition ensemble (1994), Bernard réussit encore une fois à me convaincre, retourner dans cette partie du monde où l'aventure garde encore tout son sens. Il faut avouer que le menu proposé est alléchant : 200 Kms  à la pagaie entre Saül et Maripasoula, plus une semaine chez les Indiens en territoire interdit. Il n'en faut pas plus pour me décider. Se joignent à nous : Joël et Moïse, deux néophytes  qui n'ont pas pu résister aux sollicitations de Bernard.

Dimanche 24 09 2000

Départ du Mans vers 15 H heures, Bernard et moi,   allons nous faire héberger chez Marie-Pierre à Chelles, notre avion est pour Lundi à 11 h 10.
Les adieux sont déchirants, je rassure Andrée en lui promettant de veiller sur Bernard, j'ai failli  à ma parole, on le verra plus tard.

Lundi 25 09 2000

Marie - Pierre effectuant un stage à C D G, nous véhicule à l'aéroport très tôt le matin - 7 H 30 -
Nous attendons Joël et Moïse accompagnés de leurs épouses, Yveline et Michelle qui participeront avec nous, seulement pour une semaine à la découverte de la capitale, de Kourou, Saint Laurent du Maroni, en bref de la bande côtière du littoral et des environs immédiats. Il est totalement exclu que de faibles femmes se joignent à nous pour la suite des événements.
À ce sujet (de faibles femmes) j'apprends à l'instant que les deux seuls corps d'armes où les femmes ne pouvaient prétendre s'engager (la légion étrangère et les commandos marine)   viennent de leur ouvrir leurs portes.
Je n'ose imaginer de telles femelles, encore que .... les voir défiler le 14 Juillet sur les "Champs" en petites culottes et en soutien - gorge sur l'air du " Boudin ", la mitraillette en bandoulière, cela vaut et de loin les Écossais en kilt.......

Que Jospin soit loué, il a su résister aux objurgations réitérées de J. Lang qui aurait aimé que les légionnaires  portent des pantalons fendus par derrière. Dans quel monde vivons-nous? Un monde de merde, je vous le dis.
De deux maux, il faut choisir le moindre, est-ce le bon choix?
Le capitaine Danjou va se retourner dans sa tombe à Camerone.
Maintenant supposez un seul instant qu'Evelyne et Michelle, femmes libérées et émancipées à l'instar de ces viragos, aient revendiqué le droit à l'aventure hard... j'en tremble rétrospectivement.
Les Angevins, gevines, sont à l'heure, physiquement rien ne les distingue des sarthois, ils semblent normaux, comme nous, ni plus, ni moins, pas comme les belges ou comme les suisses, cela me rassure. Ah! et puis ils savent lire, ils portent ostensiblement un journal : Libération - Je demande à Bernard de quelle obédience est cette littérature? pluriel, ah bon! il faudra faire avec, et puis nous n'allons pas en Guyane pour répandre la bonne parole  : la Guyane aux guyanais. Nous allons chercher de l'or ... vert .....

L'avion n'a pas de retard, me concernant, les formalités d'embarquement liées à mon billet G P sont plus compliqués. Nous sommes les premiers, nos bagages sont enregistrés, mais les miens ne pourront être  validés qu'à partir de 10H 25 s'il y a une place disponible pour moi. Bernard m'accompagne au guichet des G P  ( 10% du billet), avantage réservé aux employés de la compagnie ainsi qu'aux parents proches, ce qui revient à dire qu'une entreprise se doit, pour être bénéficiaire, de répercuter la différence sur le prix du billet de Bernard Bigot.
Si cette différence s'arrêtait là, il pourrait faire contre mauvaise fortune, bon coeur, mais où l'ire de mon ami atteint son paroxysme, c'est à la lecture du menu:
LUI  :    - Carottes râpées
              - Rôti de porc
              - Goulou supérieur
              - Eau minérale

MOI :    - Apéritif, champagne, whisky
              - Duk, foie gras
            - Country, style walmut bread
             - Waldorf salad
             - Créole, style shrimp
             - Basmati rice, cherry tomato
              - Cheese
             - Lemon tartlet
             - White  wine- côte de Ventoux 1999
             - Maison laboury roi
             - Red wine - Bordeaux grave 1998
             -Cht de Lavalinière
             - Corbières 1998, maison Skalli
             - Champagne

Je connais Bernard depuis plusieurs années, une des seules choses qui  peut représenter une valeur sûre à ses yeux et surtout à son palais c'est la bouffe, mais comme c'est un garçon qui a reçu une éducation certaine, qui veut, et c'est tout à son honneur, que notre ballade soit une réussite, il réussit, au prix d'un effort surhumain à masquer sa déception, mais la blessure est béante et n'aura pas le temps de se cicatriser jusqu'au voyage du retour où se posera le même problème.
9 H  de vol environ, arrivée à Cayenne vers 15 H  avec un décalage horaire de 5 H  - Chaleur humide 30 °  - Récupération des bagages - Location des véhicules, heureusement il y a la clim - Destination Cayenne, central Hôtel, là également nous bénéficions de la clim. - Découverte d'une partie de la capitale pour les Angevins, moiteur de l'air, trottoirs défoncés, détritus à tous les coins de rue, la ville est d'une saleté repoussante, c'est la France de l'autre côté de l'Atlantique - Dîner créole chez Mimi, excellent et puis bonne nuit les petits.

Mardi 26 09 2000

Nous entamons le cycle des visites - Les chutes de  Fourgassié,( crique Otapu ) sur la route de Régina peu après Roura, aux confins de la montagne de Kaw. Nous arrivons vers 13 H, un carbet restaurant, bonté divine, Bernard a l'estomac dans les talons, le patron, un métro qui a roulé sa bosse en Guyane nous accueille en short et torse nu, climat oblige, nous demandons à nous repaître, no problème, quelques minutes d'attente, le patron réapparaît en tenue digne d'un quatre étoiles, dignité oblige. Me semble-t-il, c'est le meilleur repas du séjour, mais les avis peuvent être partagés.
Une petite ballade en forêt d'une demi-heure environ pour atteindre les chutes où nous apprécions  la baignade dans une eau claire et rafraîchissante malgré 25 ° de température. Les véhicules sont garés près du restaurant,   nous en profitons  cette fois-ci pour  se rafraîchir le gosier, il fait chaud très chaud.

fourgassi_

Ce ne sont pas celles du Niagara, ni du Zambèze, mais elles sont rafraîchissantes

Retour vers Cayenne, nous nous arrêtons à la crique Gabrielle, souvenir de 1994, puis à Roura où Bernard aimerait voir la soeur d'Yvan, elle n'est pas là. Cayenne by Nicht - Restaurant le chinois peut-être, qu'ils soient chinois, créoles, ou métros, l'apéritif est toujours le même : ti-punch.

Mercredi 27 09 2000

Visite du centre spatial de Kourou, j'étais loin d'imaginer son étendue : 850 hectares. Ariane 5 est un beau suppositoire, vous compléterez vous-mêmes toutes les données techniques et statistiques si cela vous  chante, pour ma part, qu'elle soit chargée de poudre de perlimpinpin à base de chlohydrate de lopéramide ou de liquide solide au sulfite de sodium propyléneglycol stéarylique d'alcool cétylique, pour s'envoyer en l'air, je m'en contrefiche.

ariane

 

Kourou, Ariane 5

Retour à Cayenne - Arrêt à l'hôtel-restaurant " Les Amandiers " où nous étions Bernard et moi en 1994. Endroit magnifique, la patronne nous a reconnu, fait la bise et offert une bière. Joël est enchanté et exprime le désir d'y retourner déjeuner ou dîner. Son voeu sera exaucé.

Cayenne - Bernard fait le plein de bouffe et de gamelles pour Palassissi.
Colette est super stressante dans un magasin, Bernard c'est Colette puissance 3 - Resto chinois, super.

Jeudi 28 09 2000  (Destination Saint Laurent du Maroni)

En cours de route, pardon, ce n'est pas une route, mais la nationale 1, nous nous arrêtons à Iracoubo, petit village où  une église en bois a été peinte intérieurement par un forçât, peinture  naïve, soit, mais d'un bel effet, cet autodidacte doué d'un  sens plastique naturel a su trouver la planque.

irracoubo

 

L’église d’iracoubo peinte par un forçat

Quelques kilomètres plus loin, précisément à Bellevue, nous visitons un  "carbet souvenirs", des Amérindiens  font des poteries et également des colliers. Saint Laurent du Maroni : matinée consacrée à la visite du pénitencier Faute de moyens financiers, seules quelques cellules, celle de Papillon en particulier, sont réhabilitées ou en cours de restauration.
Que dire du bagne ?  Bien que ce mot soit à lui seul suffisamment éloquent pour imaginer la vie du bagnard, " Véni, Vidi ", il faut connaître le pays, avoir vu les installations et faire un bond de 200 ans en arrière pour se faire une idée concrète des conditions de vie inhumaines qu'ont endurées les forçats.
La plupart ont certainement mérité ce châtiment, paix à leurs âmes.

HISTORIQUE DE SAINT - LAURENT DU MARONI

arbre_du_voyageur

 

Saint Laurent du Maroni, l’arbre du voyageur, sorte de palmier qui a la particularité de contenir de l’eau à la base de ses feuilles et permet ainsi au voyageur égaré de se désaltérer.

L'emplacement de la cité actuelle, est occupé bien avant l'époque précolombienne par les populations amérindiennes, et le petit village qui coule des jours tranquilles sur la rive droite du fleuve Maroni porte le nom de son chef "  KAMALAGULI ". C'est une région où tout est eau et forêt avec comme voie de pénétration naturelle un réseau fluvial qui est encore le principal moyen de communication vers l'intérieur. De ces population amérindiennes ne subsistent que deux ethnies différentes, réparties dans des villages alentour, les Palikurs et les Kalinas, qui assurent la gestion commune de leurs terres dans le respect du droit coutumier. Leur intégration se concrétise de jour en jour par une évolution des structures sociales et la diversification de leurs activités : culture en abattis et travail salarié.
Dans le courant du XVII et XVIII siècle, les berges du Maroni voient affluer de nouvelles populations. Des colons européens et leurs esclaves, puis des Busi-Nenge, descendants des esclaves rebelles fuyant les plantations du Surinam, pays limitrophe. C'est ainsi que nous retrouvons, en pleine expansion démographique, quatre grands groupes tribaux: les bonis, les Ndjuka les Parama et les Saramaca, établis dans les quartiers du bourg ou dans les villages qui l'entourent. Grands navigateurs du fleuve, les piroguiers noirs-marrons sont devenus les spécialistes incontournables tant dans l'art de fabriquer leurs pirogues que dans celui de les piloter tout le long des 480 Kms du fleuve Maroni, pour le convoyage de fret ou de passagers jusque dans le Lawa ou haut Maroni. Agriculteurs pour leurs besoins personnels, artisans et orateurs de grand talent, les Busi-Nenge font preuve dans tous ces domaines d'une approche esthétique.
La découverte de l'or, quelques années seulement après l'abolition de l'esclavage, vers 1850, marque profondément la structuration de la société créole. Non seulement les esclaves libérés quittent les plantations pour la recherche et l'exploitation des mines en forêt, mais ils sont rejoints par les créoles en provenance des îles de la Caraïbe: Martinique, Guadeloupe, Dominique et surtout Saint-Lucie. Ces caribéens se fixent dans la région de Saint-Laurent dynamisant ainsi l'exploitation aurifère et le commerce. Cette période marque parallèlement la disparition des blancs créoles, qui ne pouvaient rétablir une situation compromise par le départ de la main-d’oeuvre issue de l'esclavage. Cette disparition contribue à donner à la culture créole guyanaise une plus grande unité due au partage par tous d'une ascendance africaine. Représentant 75% de la population totale, il y a 20 ans, le nombre des créoles diminue en valeur relative par rapport à l'ensemble formé par les autres communautés.
L'exploration du fleuve Maroni se poursuit dans les années 1820-1821 sur l'initiative du gouverneur, le baron de Laussat. Mais c'est en 1852, que le lieutenant de vaisseau Carpentier, en mission de reconnaissance, découvre dans cette région du Maroni l'établissement Kappler où vit dans un parfait état de santé une quarantaine de familles, venues du Friedland, région de la mer du Nord. Dans cette même période pour pallier le manque de main-d’oeuvre nécessaire au développement de la colonie, la colonisation par la déportation est restaurée par l'implantation du bagne, et le 31  Mars 1852, c'est le premier transport de la " deuxième phase "  de l'histoire de la déportation vers la Guyane. Les bagnards sont affectés dans l'Est de la Guyane à la construction d'une infrastructure routière, mais surtout, ils sont employés à créer des pénitenciers, presque aussitôt abandonnés en raison d'une trop forte mortalité due à l'insalubrité des lieux. Dans ce contexte, le général Sarda-Gariga, a pour mission de rechercher des terres plus hospitalières, et son choix se fixe dans la zone de l'établissement du sieur Kappler, sur la rive droite du Maroni. C'est ainsi que les relégués venant des pénitenciers de Saint-Georges et de la montagne d'argent commencent les défrichements qui doivent servir à l'implantation des futurs pénitenciers du Maroni.
Les travaux interrompus, reprennent sur l'initiative du commandant Mélinon, qui débarque avec 24 transportés le 23 Août 1854. Cet emplacement est définitivement adopté dès que le contre-amiral Auguste Laurent Baudin, gouverneur de la Guyane depuis le 16 Février 1856, le baptise Saint Laurent du Maroni LE 21 Février 1858, en mémoire de son père et de son grand-père qui se prénomment Laurent comme lui. Le vrai travail de colonisation commence alors, et Saint Laurent devient pénitencier agricole. L'idée de développer l'économie de la Guyane en prenant l'exemple australien prend en effet forme. La région devient un exemple et des concessions où l'on cultive bananes et cannes à sucre sont exploitées par des condamnés. Des chantiers forestiers sont ouverts et en particulier ceux de Saint Jean et de Sparouine.
Parallèlement, le gouvernement fait appel à des travailleurs portugais, africains et indiens. C'est de cette époque que datent également les premières vagues d'immigration venues d'Asie, dont les chinois constituent le groupe le plus important. Arrivés de Shanghai et Canton pour relancer l'agriculture, ces derniers se reconvertissent dans les commerces de l'alimentation de détail et d'articles de bazar, marché sur lequel ils sont actuellement les plus nombreux et incontournables.
L'année 1859 voit arriver le premier convoi de femmes condamnées, toutes volontaires et choisies parmi celles qui peuvent retrouver une vie normale en fondant un foyer. Devant l'échec de cette tentative, les convois sont interrompus en 1905.
La situation sanitaire des bagnards devient catastrophique, Napoléon III décide en 1867 de ne plus envoyer de condamnés blancs en Guyane et de les diriger en Nouvelle-Calédonie au climat plus sain. Pendant 20 ans, Saint Laurent du Maroni ne reçoit plus aucun européen. Mais le bagne de Guyane Subsiste. Saint Laurent du Maroni devient le siège de l'administration pénitentiaire : le 15 Septembre 1880, la ville (exemple unique) est érigée en commune pénitentiaire spéciale; le directeur de l'administration pénitentiaire s'y installe comme maire, et une commission municipale est nommée.
La reprise de la transportation des relégués européens reprend en 1887. Avec l'arrivée fréquente des convois de condamnés, la ville, construite en damier, s'agrandit régulièrement pour s'articuler en 3 quartiers: le quartier officiel qui regroupe la majorité des administrations et des logements des responsables de l'administration pénitentiaire et communale; la ville coloniale, découpée suivant un parcellaire régulier, destinée aux concessionnaires; le quartier du camp de la transportation, de la caserne de gendarmerie et de l'hôpital. L'architecture de qualité et l'organisation urbaine font que Saint Laurent du Maroni est surnommée le " petit paradis " de la Guyane.
Mais cela cache mal l'échec de la colonisation pénale. Dès 1924 une voix s'élève, celle d'Albert Londres. Dans le petit Parisien du 6 Septembre, le reporter interpelle le ministre des colonies M. Albert Sarraut, en clamant avec force : " ce n'est pas des réformes qu'il faut en Guyane, c'est un chambardement général". Puis M. Gaston Monnerville, député de la Guyane, entame dès son élection en 1932 un combat pour la fermeture du bagne. Avec l'appui de l'opinion publique française, bouleversée par les révélations de la presse, il obtient que les premiers libérés quittent Cayenne pour la France en 1934.
Le 17 Juin 1938, un décret-loi met fin au bagne, en 1946 ce dernier est définitivement fermé, et c'est en Août 1953 que les 132 derniers condamnés quittent cette terre de la grande punition.
La France panse ses plaies de guerre alors que le décret du 9 Novembre 1949, érige en commune de plein exercice Saint Laurent du Maroni. De ce fait, abandonnant son ancien statut de " commune pénitentiaire " le chef-lieu d'arrondissement trouve sa place légitime dans ce département français de l’outremer, avec ses droits et ses obligations.
2000 habitants en 1880, 5055 en 1914, 13616 en 1990, et plus de 20 000 en 2000, Saint Laurent du Maroni, sous-préfecture, occupe la deuxième place des communes de Guyane, avec 4830 Km2, après Cayenne et avant  Kourou. Cette progression démographique s'explique par un taux de natalité très important, pais aussi par une immigration permanente due à sa position de ville frontalière avec le Surinam.
Saint Laurent du Maroni se caractérise par sa mosaïque ethnique, dont on explique les origines dans les lignes précédentes, mais également par la grande jeunesse de sa population dont plus de 60% a moins de 25 ans. Le chômage y est important par l'absence d'entreprises productives importantes, mais la capitale de l'Ouest guyanais dispose des structures administratives et financières de l'état et du département et aussi des organisations de formations d'une zone franche urbaine et d'un contrat de ville qui permettent le développement de nombreux services et des activités liées aux commerces, qui se verront prochainement dopés par le projet de réactivation du port en eau profonde sur le Maroni.
La dimension historique de la ville et sa notoriété internationale liées à une politique volontariste de rénovation et d'embellissement entraîne un flux croissant de  touristes qui devraient dépasser prochainement les 30 000 par ans. Les visites des sites classés, le marché pittoresque aux fruits et légumes, l'offre globale touristique de Saint Laurent du Maroni et de ses environs, ses animations culturelles et sportives font de Saint Laurent du Maroni une ville  " d'art et d'histoire" où il fait bon vivre, et où les visiteurs séjournent avec plaisir.
Dans ce contexte, Saint Laurent du Maroni affirme son identité nouvelle. Forte de son histoire, elle relève le défi du XXI siècle de vivre une citoyenneté interculturelle pour tracer un avenir meilleur pour l'ensemble des communautés.

plage

Après-midi, embouchure du Maroni (4 Kms de large à cet endroit), la plage des hattes où viennent pondre les tortues Luths. La période d'éclosion est terminée, nous ne voyons que des coquilles, certains oeufs sont dévorés par  toutes sortes de prédateurs (chiens, oiseaux marins et les hommes, bien entendu







                 La tortue Luth

tortue_luth

 

Les tortues Luth viennent se reproduire sur la plage des Hattes

Dermochelys  coriacea
Toti la mé, toti cuir, toti fram, toti cerkeil ( en créole), kawa na  (en kalina), aitkanti, sitsikanti (en taki), tartaruga- de couro, tartaruga de oleo (en brésilien ).
Ordre : chélomien -
Famille : dermochélyidés
Dimensions : longueur carapace : 137 - 192 cm
Poids :  jusqu'à 960 Kg ( pour les mâles)
C'est la plus grande des tortues vivant actuellement, et la seule tortue marine à ne pas avoir d'écailles sur la carapace, qui est recouverte d'une peau de couleur bleu foncé tachetée de points blancs, ayant l'aspect du cuir. Cette dossière est traversée de 7 carènes longitudinales et se termine en pointe. La tête est énorme, et se distingue des autres tortues marines par une tache rosée sur la partie frontale, et un bec présentant deux dents triangulaires. Les pattes sont dépourvues de griffes.
La tortue Luth vit en haute mer, elle se nourrit essentiellement de méduses, et rejoint périodiquement les côtes pour se reproduire. 

 

Tortue Luth, la plus grande des tortues
La Guyane possède les plus importantes plages  de ponte du monde pour cette espèce, en particulier dans la réserve de l'Amana (commune d'Awala- Yalimapo). La saison de ponte principale s'étend de Mars à Juillet, et une petite saison de ponte s'observe également entre  Novembre et Janvier. Un nid comprend environ 115 oeufs en moyenne(dont seulement 85 sont fertiles) et qui mettrons deux mois à éclore. Une femelle pond généralement de 5 à 7 fois dans une saison, avec une dizaine de jours d'intervalle entre deux pontes, et revient pondre tous les deux à trois ans en moyenne. Après la ponte, les tortues semblent se répartir dans tout l'Atlantique Nord.

 

Tortues d'eau douce de Guyane :

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Tortue Matamata,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tortue Platémyde à tête orange

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tortue Podocnémide de Cayenne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tortues marines de Guyane :

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Tortue verte -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tortue Caouanne

tortue_caouanne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tortue olivâtre

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Tortue imbriquée

 

 

tortue_imbriqu_e

 

 

Vous êtes très certainement sidérés par l'étendue de mes connaissances, et de mon don d'observation, attendez la suite .......

Retour à Cayenne (plus de 500 Kms dans la journée), et dîner aux " Amandiers ".

Vendredi 29 09 2000

Quelques achats à faire pour Aliké -  Fret    à déposer à air Guyane pour Palassissi via Maripasoula.

 

 

plage_1

Après-midi : baignade à Montjoly, l'eau est chaude et boueuse (alluvions déversés par les fleuves et en particulier l'Amazone), prudence, la plage est quelquefois fréquentée par des requins...

 

La plage à Montjoly à une dizaine de Km de Cayenne

Samedi 30 09 2000

Petit-déjeuner de bonne heure, nous partons au zoo de Montsinéry. Les véhicules sont garés en face de l'hôtel. Je m'aperçois que la portière du côté trottoir est mal fermée, omission de Bernard, il a la tête ailleurs, depuis notre arrivée, il se fait draguer par une petite négrillonne qui  "zone" dans le quartier, il faut aimer jouer aux osselets, on a du mal à déterminer son âge et aussi son sexe. Mais si la portière est entrouverte c'est tout simplement parce que des visiteurs nocturnes ont brisé le déflecteur arrière, nos deux véhicules  ont subi le même sort ainsi que plusieurs autres. Résultat de ce casse : mon appareil photo qui se trouvait dans la boîte à gants a disparu.
Le commissariat est à deux pas, établir un P V demande deux heures d'attente, nous reviendrons faire les dépositions ce soir.
Avec un peu de retard, nous partons pour Montsinéry, très intéressant concernant la faune, car nous découvrons la quasi-totalité des animaux (prisonniers, soit, )  qui peuplent la Guyane alors que dans la forêt nous ne verrons caïman rien. Une bonne heure de promenade sur un sentier aménagé dans la forêt, puis déjeuner au restaurant du zoo.

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Commentaires
S
Bonjour,<br /> <br /> Je m'intéresse aux tortues et j'aimerais beaucoup savoir quel est le livre dont vous avez affiché les images sur cette page. Si vous connaissez également le nom du dessinateur, cela faciliterait encore mes recherches.<br /> <br /> Merci d'avance !
Inini 2000
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